ETUDE D'UNE POPULATION D'HIRONDELLES DE CHEMINEE (HIRUNDO RUSTICA) DANS LA VALLEE DE LA SYRE

En 1979 le groupe de baguage de la Ligue Luxembourgeoise pour la Protection de la Nature et des Oiseaux a commencé à étudier une population d'hirondelles de cheminée (Hirundo rustica) dans la vallée de la Syre. Cette étude devait fournir e. a. des réponses aux problèmes suivants:

longévité des hirondelles

fidélité au lieu de nidification une fois choisi

fidélité au lieu de naissance

dispersion des lieux de nidification des Jeunes par rapport à leur lieu de naissance

aire de recrutement d'un dortoir

composition de la population fréquentant le dortoir

variations dans le temps de cette composition

D'autre part, vu le nombre élevé d'hirondelles baguées (plus de 50.000), l'étude nous a fourni également des indications sur leur migration. Le présent rapport résume les résultats obtenus lors de l'étude de 1979 à 1986.

En 1979 toutes nos activités étaient axées sur la roselière de Ubersyren (située en face de la station d'épuration). Tous les villages et les fermes isolées situés dans un rayon de 5 kilomètres autour de cette roselière ont été prospectés, certains avec moins, d'autres avec plus d'assiduité. Au cours des années suivantes le rayon d'action a été élargi à 10 kilomètres. Quelques localités plus éloignées ont été visitées également de sorte que l'étude couvre pratiquement toute la vallée de la Syre depuis sa source à Syren jusqu'à Wecker. Seulement la partie entre Wecker et l'embouchure de la Syre n'a pas été prospectée. L'aire de l'étude est une zone principalement agricole, où l'élevage de bétail prédomine.
Signalons qu'un programme de recherche relatif à l'hirondelle de cheminée est en cours en France depuis des années: dans la région du lac de Madine (au SO de Metz, dép. Meuse) et dans la région de l'Etang de Bouligny (au SE de Metz, dép. Moselle), situées à une centaine de kilomètres de Ubersyren.

Le baguage des hirondelles de cheminée s'est effectué à l'aide de bagues en aluminium portant un numéro et l'inscription "Bruxelles 4-Museum".

2.1. Baguage des poussins (pulli)
De mai à septembre des prospections dans les localités situées dans le périmètre de l'étude ont permis de baguer de nombreux poussins. Seulement les fermes ont été recherchées alors que les garages de particuliers et autres sites de nidification ont été négligés faute d'indications.
A partir de 1984 nous nous sommes intéressés principalement à l'évolution de l'âge des adultes, de sorte que le nombre de contrôles a été limité (1 à 2 seulement par période de nidification). Ceci a entraîné une nette diminution du nombre de poussins bagués (cf tableau 1).

pulli = poussins
I = jeune de l'année, volant
M ad = adulte mâle
F ad = adulte femelle
ad = adulte dont le sexe n'a pas été déterminé
Le sexe des adultes a été déterminé grâce au critère suivant:

présence d'une plaque d'incubation = femelle

absence d'une plaque d'incubation = mâle

La mesure des rectrices externes (autre critère de différenciation des sexes) n'a été faite que très rarement.

2.2. Baguage des adultes au site de reproduction
Les hirondelles adultes ont été capturées à l'aide de filets japonais placés derrière les portes et les fenêtres (inutile de dire que ces hirondelles ont été relâchées tout de suite après la pose de la bague).
Le lecteur trouvera tous les détails concernant la technique de capture dans l'article de C. Vansteenwegen paru dans BUBO Avril 1986.

2.3. Baguage au dortoir
La capture des hirondelles au dortoir se faisait également à l'aide de filets Japonais placés dans la roselière.
En plus nous avons souvent employé un magnéthophone dissimulé dans la roselière et reproduisant le chant de l'hirondelle, ce qui a permis d'attirer les hirondelles autour des filets.

Les figures 1. et 2. représentent les pyramides des âges des hirondelles de cheminée reproductrices contrôlées aux fermes de 1981 à 1986.
L'âge indiqué en ordonnée indique l'âge minimal étant donné que de nombreuses hirondelles ont été baguées comme reproducteur donc âgé d'au moins 1 an (âge réel inconnu).

- En 1982 et en 1985 la population des femelles est plus jeune que celle des mâles. (G. Jarry a fait des observations semblables en 1979). Or pour les autres années les différences entre ces 2 populations sont négligeables. On ne peut donc tirer aucune conclusion quant à la différence des âges entre populations mâles et femelles.
- Les disproportions dans la pyramide de 1986 peuvent résulter éventuellement du faible échantillonnage (111 individus seulement).
- Un seul individu (1 M) a atteint l'âge réel de 6 ans, alors que les 4 autres (2 M et 2 F) ayant été bagués en tant que reproducteurs sont âgés d'au moins 6 ans.
H. Brombach signale dans son étude une hirondelle mâle âgée de 11 années.

Ce tableau montre la grande fidélité des nicheurs à leur site de reproduction une fois choisi: en moyenne moins de 10% des adultes nicheurs ont changé de site de reproduction.
3 hirondelles ont même été contrôlées régulièrement de 1979 à 1984 (c-à-d pendant 6 ans) dans la même étable à Schuttrange, resp. à Contern.
Les distances entre 2 sites de reproduction sont faibles: sur les 24 changements seulement 3 dépassent 2 kilomètres. (G. Jarry et H. Brombach ont fait des observations semblables)

En ce qui concerne 974291 et 1454482 la courte durée entre les 2 contrôles à savoir 6 resp. 10 jours seulement est assez remarquable. Nous ignorons si ces adultes ont éventuellement nourri des jeunes aux 2 endroits. Des cas de bigamie sont connus chez les hirondelles de cheminée: M. Brombach mentionne 3 cas.
Les causes des 24 changements de site de nidification n'ont pas été étudiées par notre groupe.
Une reprise remarquable mérite d'être mentionnée dans ce chapitre:

Cette hirondelle a déjà été observée le 24 mars 1981 en train de capturer des insectes dans 1'étable et retrouvée morte le lendemain. C'est d'ailleurs 1'observation la plus précoce au printemps d'une hirondelle de cheminée en Finlande. Elles n'y arrivent normalement que vers la mi-avril. (information écrite de Jarmo Ruoho du Centre de Baguage de Helsinki).
Un dérangement du sens de l'orientation pourrait expliquer un tel déplacement. Nous n'avons trouvé aucune indication dans la littérature signalant un changement du site de nidification à une distance semblable.

5.1. Contrôle d'immatures aux sites de reproduction
Le nombre d'immatures capturés aux étables est très faible: seulement 132 (dont 19 reprises) pour les 7 années de l'étude. Parmi ces 19 reprises:

Cette dernière reprise pourrait confirmer l'hypothèse suivante de J-P Ribaut:
« A propos de dispersion, signalons que plusieurs contrôles de jeunes bagués au nid sembleraient indiquer que c'est dans les semaines qui suivent leur émancipation du nid parental que les jeunes hirondelles se déplacent, repèrent et s'établissent sur leur futur emplacement de nidification, qui serait donc choisi avant leur première migration. A vérifier ! ».

5.2. Jeunes victimes de la circulation
Parmi les nombreuses hirondelles jeunes trouvées aux bords des routes seulement 5 étaient baguées.
2 jeunes ont été retrouvés dans leur village natal alors que les 3 autres ont parcouru des distances faibles.

5.1 et 5.2 permettent donc de montrer que les jeunes hirondelles après leur émancipation rôdent dans les alentours de leur site natal.

5.3. Fidélité au lieu de naissance des adultes âgés de 1 année exactement
Il s'agit d'individus bagués au stade de poussin et repris comme adulte lors de l'année suivante.

Chez les adultes âgés de 1 année les mâles retournent de préférence à proximité de leur lieu de naissance alors que les femelles s'en éloignent davantage: seulement 4,4% des mâles se sont installés à une distance supérieure à 5 km de leur lieu de naissance, alors que pour les femelles cette proportion est de 40,5% , soit environ 10 fois plus importante.
Ceci explique également le fait que 2,5 fois plus de mâles que de femelles d'une année ont été contrôlés dans la zone d'étude.
ex: éloignement maximal du lieu de naissance

5.4. Comportement familial des jeunes
Les contrôles d'hirondelles aux différents dortoirs de 1979 à 1983 ont permis de constater que les immatures d'une même couvée sont retrouvés dans la plupart des cas au même endroit le même jour (18 cas pour 2 jeunes de la même nichée et 3 cas pour 3 jeunes d'une même nichée) ou à quelques jours (1-10 jours) d'intervalle (58 cas pour 2 jeunes de la même nichée et 6 cas pour 3 jeunes de la même nichée).

D'autre part dans 6 cas seulement 2 jeunes de la même nichée ont été contrôlés le même jour à 2 dortoirs différents:
-3 cas dortoirs Ubersyren et Niederanven dist: 0,5 km
-2 cas dortoirs Mensdorf et Niederanven dist: 2 km
-1 cas dortoirs Ubersyren et Fentange dist: 13 km

Donc nous pouvons conclure que pendant les premiers mois qui suivent leur émancipation l'attachement familial des immatures est assez grand.

Un dortoir est un lieu que recherchent les individus d'une même espèce d'oiseaux pour y passer la nuit ensemble. Parmi les espèces qui forment des rassemblements nocturnes on peut citer entre autres l'hirondelle de cheminée (Hirundo rustica), les bergeronnettes grise et printanniére (Motacilla alba et flava), les bruants des roseaux et proyer (Emberiza schoeniclus et calandra), la linotte (Carduelis cannabina), l'étourneau (Sturnus vulgaris), le corbeau freux (Corvus frugilegus), les busards (Circus sp) etc.
Le nombre d'individus peut varier de quelques-uns (ex busards) à plusieurs dizaines de milliers (ex le nombre d'étourneaux se rassemblant dans la roselière de Ubersyren a été estimé à 20.000 en 1980).
Les hirondelles de cheminée recherchent préférentiellement les roselières pour y passer la nuit. Or au nord du pays (Oesling) les roseaux (Phragmites australis) font défaut et sont remplacés par des peuplements d'Epilobes (souvent Epilobium angustifolium) et de saules (Salix sp). Parfois des champs de maïs et des peuplements de topinambour (Helianthus tuberosus) près des grands cours d'eau (Alzette, Moselle) servent de dortoirs aux hirondelles de cheminée.
Les premières hirondelles arrivent vers la mi-juillet aux dortoirs alors que les dernières restent jusqu'en septembre. Les sommets sont atteints vers la mi-août avec quelques milliers d'individus (environ 10.000 à Ubersyren en août 1981 et en 1980 à Beidweiler).
Comme le montre le tableau 2, les roselières situées près de Ubersyren, Mensdorf, Roodt-Syre, Oberanven, Niederanven, Fentange, Bous, Stadtbredimus et Beidweiler ont été prospectées assez régulièrement alors que les autres près de Berbourg, Remerschen, Hunsdorf, Schifflange (Brill), Esch/Alzette (Lankelzer Weier) et Gilsdorf n'ont été prospectées qu'occasionnellement.

6.1. Composition de la population fréquentant les dortoirs et variation de cette composition dans le temps
Comme le montre la fig. 3 la composition de la population d'hirondelles fréquentant le dortoir varie en fonction du temps.
Début août ce ne sont pratiquement que les jeunes hirondelles de la première couvée qui recherchent les roselières pour y passer la nuit, le pourcentage d'adultes étant très faible (inférieur à 10 % du nombre total des jeunes). Rien d'étonnant puisqu'à cette époque les adultes doivent s'occuper de leur deuxième nichée et passent la nuit aux étables. Vers la mi-août le nombre d'hirondelles adultes fréquentant les dortoirs augmente: à ce moment les premiers jeunes de la deuxième couvée commencent à quitter les nids. D'autre part de nombreux adultes passent déjà la nuit aux roselières alors qu'ils nourrissent probablement encore leurs jeunes aux étables:

Début septembre le nombre d'adultes atteint son maximum (40 %). A cette époque les premiers migrateurs sont déjà arrivés dans nos réglons.

D'autre part les jeunes de la première couvée ont déjà quitté en partie le Grand-Duché: les premières hirondelles de la zone d'étude sont contrôlés aux dortoirs de Bouligny (Moselle) et de Bouconville (Meuse) dès fin août (cf 7. Migration).
Parmi les adultes aucune différence entre le pourcentage des mâles et des femelles n'a pu être constatée en fonction du temps. En plus fin août la plaque d'incubation des femelles commence à disparaître et la détermination du sexe devient plus difficile (la longueur des filets des rectrices externes n'est pas toujours sans équivoque).

6.2. Aire de recrutement des différents dortoirs

6.2.1. Dortoir de Ubersyren
Une roselière d'environ 2 hectares qui s'étend sur la rive gauche de la Syre en face de la station d'épuration de Ubersyren sert de dortoir aux hirondelles de cheminée et aux étourneaux (Sturnus vulgaris). Le nombre d'hirondelles fréquentant cette roselière peut par moment dépasser les 10.000 (ex. août 1981).
Bien que cette roselière figure sur la liste des réserves naturelles potentielles, l'autoroute Luxembourg-Trêves passe par un pont au-dessus de la roselière et aura certainement des répercussions néfastes sur le dortoir d'hirondelles. En vue d'éloigner les hirondelles de l'autoroute il faudrait prévoir une extension de la roselière soit vers le Sud (en direction de Ubersyren) soit vers le Nord-Est (en direction de Mensdorf).

La distance moyenne parcourue par les hirondelles pour arriver à ce dortoir est égale à 6,5 km.

6.2.2. Dortoir de Mensdorf
Le dortoir d'hirondelles se trouve dans une petite roselière d'environ 50 ares sur la rive gauche de la Syre près du village de Mensdorf.

distance moyenne = 5,6 km

6.2.3. Dortoir de Roodt-Syre
Une roselière d'environ 1 hectare située sur la rive droite de la Syre prés de Roodt-Syre sert de dortoir aux hirondelles de cheminée.

distance moyenne = 4,9 km

6.2.4. Dortoir de Niederanven
Les hirondelles de cheminée recherchent une petite roselière d'environ 50 ares située sur la rive droite de l'Aalbaach, affluent de la Syre, pour y passer la nuit.

distance moyenne = 3,1 km

6.2.5. Dortoir de Oberanven
La roselière située sur la rive droite du Niederanvenerbaach entre Niederanven et Oberanven occupe une surface d'environ un hectare.

distance moyenne: 3,1 km

6.2.6. Dortoir de Beidweiler
Une roselière d'environ 5 hectares s'étend le long du Beidweilerbaach en face de l'émetteur de RTL. En août 1980 le nombre d'hirondelles de cheminée passant la nuit dans cette roselière a été estimé à 10.000.

distance moyenne = 8,1 km
* cf 6.2.8.

6.2.7. Dortoir de Fentange
Une roselière d'environ 1 hectare située dans la future réserve naturelle "Roeserbann" près de l'Alzette sert de dortoir aux hirondelles de cheminée et aux bergeronnettes grise et printanière (Motacilla alba et flava).

distance moyenne - 6,9 km

6.2.3. Discussion
Pour Beidweiler et pour Fentange, dortoirs qui ne sont pas situés dans la vallée de la Syre, il nous est impossible de tirer des conclusions, étant donné que les villages avoisinants n'ont pas été prospectés systématiquement.
Niederanven et Oberanven sont de petits dortoirs locaux: seulement les hirondelles des villages voisins les recherchent pour y passer la nuit. L'effectif de ces dortoirs reste faible: de 1000 à 2000 individus.
Roodt-Syre et Mensdorf peuvent entrer dans la même catégorie bien que les hirondelles viennent de plus loin que pour les deux dortoirs précédents et que leur effectif peut dépasser 2000 individus.
Ubersyren peut être qualifié de dortoir régional: 20% des hirondelles contrôlés à cet endroit parcourent plus de 10 km pour y passer la nuit. D'autre part Ubersyren joue également un rôle pour les migrateurs: 2 hirondelles baguées en Allemagne et 7 baguées en Belgique ont été contrôlées au dortoir de Ubersyren de 1979 à 1983.
Pratiquement tous ces dortoirs sont fréquentés pendant une longue période, très tôt dans l'année (mi-juillet) jusque tard en automne (début septembre).

6.3. Changement de dortoir
Vu la proximité des dortoirs étudiés les échanges entre dortoirs sont assez fréquents comme le montre le tableau suivant:

Hirondelles baguées au Grand-Duché et contrôlées à l'étranger

7. MIGRATION

De 1973 à 1986 116 hirondelles baguées au Grand-Duché ont été contrôlées a l'étranger et 30 hirondelles baguées à l'étranger ont été reprises au Luxembourg. Ces données nous ont permis de retracer approximativement le trajet emprunté par les hirondelles pour joindre leurs quartiers d'hiver.
Fin août les premières hirondelles quittent notre pays en direction du sud. Ce départ qui dépend d'ailleurs des conditions météorologiques peut s'étendre jusqu'à la mi-septembre: 30 jeunes hirondelles (baguées au stade de poussin aux villages de la zone d'étude) ont encore été contrôlées du 18.09 au 25.09.80 aux dortoirs de Ubersyren, Mensdorf et Beidweiler.

De fin août jusque fin septembre les hirondelles de notre zone d'étude sont contrôlées aux dortoirs de la région du lac de Bouligny (Moselle) et du lac de Madine (Meuse) en France.

Remarque: A cette époque quelques jeunes hirondelles de l'année ont été contrôlées au dortoir de Ehein près de Liège, situé à une centaine de kilomètres au nord-ouest de notre zone d'étude.

Löhrl explique ces déplacements vers le nord par le fait que les jeunes quittent assez tôt après leur émancipation leur région natale et qu'elles vagabondent alors dans les alentours.
Les hirondelles poursuivent leur chemin à travers la France jusqu'en Espagne où elles arrivent mi-septembre - début octobre. Ce trajet (1000 à 1600 km) est parcouru en 2 mois à peine.

A cette époque (fin septembre) les premières hirondelles arrivent déjà en Afrique du Nord (Algérie et Maroc).

Le trajet entre l'Afrique du Nord et les quartiers d'hiver en Afrique Equatoriale ne peut être retracé faute de données de cette région.
Les hirondelles séjournent en Afrique Equatoriale de fin octobre jusque fin janvier. Plus de trois mois se sont écoulés avant que les hirondelles n'aient atteint leur quartier d'hiver.

Signalons également l'hirondelle baguée par notre groupe qui a parcouru le plus grand chemin:

Fin janvier les hirondelles se mettent en route pour rentrer en Europe. Elles empruntent le même chemin qu'à l'aller, mais il semble qu'elles traversent en plus grand nombre la Méditerranée.

Certaines hirondelles peuvent même traverser l'Atlantique et passer par l'île portugaise de Madeira:

Les premières hirondelles arrivent au Grand-Duché fin mars début avril.
Cependant des hirondelles de nos régions ont encore séjourné en avril voire en mai en Afrique du Nord.

Remarque
Les hirondelles de l'Europe de l'Ouest partent en direction sud-sud-ouest vers leurs quartiers d'hiver. Au printemps elles empruntent approximativement le même chemin (cf Glutz). Or une hirondelle baguée à Ubersyren n'a pas suivi le trajet traditionnel puisqu'elle a été retrouvée en Sibérie.

Une erreur de lecture du numéro de la bague ou un dérangement du sens de l'orientation pourraient expliquer un tel déplacement.

Nous tenons à remercier vivement pour leur collaboration à l'étude de l'hirondelle:
Carlo Braunert, Tom Conzemius, Julot Diederich, Raymond Gloden, Ern Hendrickx, Paul Hentgen, Fernand Kinnen, Jeanne-Marie Kinnen-Cartiaux, Mich Kraus, Ed. Melchior, John Schmit, Jim Schmitz, Anne Schmitz-Barbier, Romain Schmitz, J-J Schul, Ed Steyer, P. van Dyk, Paul Wagner, André Weis, Jean Weiss, Guy Zenner, Georges Zwickenpflug et tous les autres qui nous ont aidés.
Un grand merci également aux fermiers de la zone d'étude qui nous ont permis d'accéder à leurs étables et sans qui cette étude aurait été impossible.

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auteur: Claude HEIDT, Luxembourg