A l'instar des autres Ralliées, le Râle de Genêts a des mœurs très discrètes. Sans ses cris très caractéristiques, on aurait du mal à remarquer sa présence. Il aime les plaines alluviales. Les prés de fauche humides et les endroits marécageux lui conviennent particulièrement bien; il habite aussi les champs de céréales, les tréflières et la végétation riveraine, mais pas les roselières.
Nous ne disposons pas d'informations sur les effectifs du Râle de Genêts, car il n'a été signalé que rarement dans le passé et des fluctuations de population notables sont connues pour cette espèce. Les contacts récents en période de nidification se situent tous dans la vallée supérieure de l'Alzette (Roeserbann près de Fentange, prés naturels entre Bergem et Schifflange), la région d'Erpeldange/Bous et les environs de Pissange. Les localités suivantes sont mentionnées par Hulten/Wassenich18: Bascharage, Niedercorn, Marnach, Eppeldorf, Stegen, Diekirch, Junglinster, Useldange, Mamer, Bertrange, Hamm, Mondorf et Kayl.
Des recherches ciblées devront nous renseigner sur les endroits où le Râle de Genêts se reproduit encore chez nous. Une concentration de plusieurs individus sur une surface restreinte est possible. Le 19.6.(1979), cinq mâles chantaient p.ex. sur un pré de fauche de 2 ha dans le Roeserbann près de Fentange (E. Melchior).
Les méthodes modernes de production fourragère, et plus spécialement le fauchage précoce de l'herbe destinée à l'ensilage, ont des conséquences néfastes sur la densité du Râle de Genêts par la destruction du couvert sans lequel il ne peut vivre. La sélection des types d'herbes alliée à une fumure appropriée aboutit à une structure du couvert végétal tellement dense que le Râle de Genêts est gêné dans ses déplacements; en plus, la quasi-inexistence de diversité des espèces de plantes (par rapport aux prairies naturelles) lui enlève sa base alimentaire. Les monocultures ne lui offrent donc plus la nourriture très diversifiée dont il a besoin (toutes sortes d'invertébrés et de parties végétales).
On n'a trouvé que 2 pontes à 7 œufs (1938 près de Kayl et 1956 près de Bettembourg), toutes les deux dégagées par le fauchage.
Le Râle de Genêts est un oiseau migrateur qui arrive normalement fin avril/début mai. La migration d'automne débute déjà en août, peut durer jusqu'en octobre et présente une pointe dans la première moitié de septembre. Exceptionnellement on a pu le trouver en décembre [p.ex. le 17.12.1882)3] voire en janvier [14.1.(1886) près de Marner].
|
Like all members of the rail family, the Corncrake is a secretive bird, and can normally be located only by its distinctive call («crekking»). Favoured habitats are damp meadows and boggy land, cereal and clover fields and vegetation bordering watercourses.
The Corncrake is a summer visitor to Luxembourg, arriving in late April/early May, with autumn migration peaking in the first half of September, but lasting until October (with occasional sightings even later).
Very little is known about population status; Corncrakes have never been particularly common in Luxembourg and the population has always fluctuated. There seems little doubt, though, that a decline is now taking place; recent reports during the breeding season (i.e. possible breeding) have been received only from the Roeserbann near Fentange, from Erpeldange/Bous and from Pissange, although where the species does occur, several individuals may be present in close proximity, e.g. 5 crekking males in a 2 ha hayfield near Fentange in June 1979. Only two nests have ever been found in Luxembourg (1938 and 1956), in each case with 7 eggs.
Modern farming methods are very largely to blame for the decline, especially the trend towards early and repeated silage cuts instead of haymaking, which effectively removes the cover a ground-nesting species so obviously needs. Other factors are the introduction of new strains of grass which, in combination with heavy applications of inorganic fertilizer, create an impenetrable jungle of lush grass to the exclusion of the variety of grasses and plants which used to be typical of hayfields. And as the variety in the vegetation has declined, so too has the range of food sources (all manner of insects and plants).
|
